SORA, le générateur de vidéo d’OpenAI fait beaucoup parler de lui depuis l’annonce de sa sortie prochaine. Le milieu de l’audiovisuel s’affole et se pose beaucoup de questions et en particulier celle-ci : devons-nous trembler devant SORA ?
Qu’est-ce que SORA ?
Nous l’avons évoqué en introduction, SORA est le générateur de vidéo d’OpenAI. À l’instar des générateurs d’images comme Dall-E, Midjourney ou même le générateur d’Adobe, grâce à votre prompt (commande écrite), SORA matérialise vos idées en vidéo d’une minute maximum grâce à l’intelligence artificielle.
Concrètement, SORA a analysé de nombreuses vidéos et a appris à identifier les objets, personnes, mouvements et actions. Ainsi lorsque vous lui demandez de vous générer une vidéo via votre texte prompt, il va créer une vidéo de toute pièce en se basant sur tout ce qu’il a pu voir durant sa phase d’apprentissage.
Les images sont de qualité et répondent aux demandes de l’utilisateur. Bien entendu, quelques bugs se glissent encore dans la version présentée par OpenIA.
Pourquoi SORA fait peur ?
Pouvoir générer en une minute une vidéo plus vraie que nature, voilà ce qui fait peur. Nous en sommes aux débuts de l’outil de génération de vidéo, mais une fois pleinement développé, sera-t-il possible de créer des films entiers ?
De nombreuses personnes s’interrogent, sur quelle base de données SORA s’entraîne t-il pour créer ses vidéos ? Officiellement, de toutes vidéos sur le web étant en libre accès, et également de shutterstock avec qui l’entreprise est en partenariat.
Ajoutons à la liste des craintes des internautes, l’évolution des intelligences artificielles comme ChatGPT capables de générer des scénarios entiers, les nombreuses intelligences artificielles permettant de rajeunir, vieillir, changer le visage d’un/une acteur/actrice, le milieu de l’audiovisuel commence à fortement grimacer.
Toutes ces avancées laissent supposer qu’une grande partie des emplois pourraient être remis en jeu à cause de SORA et de ces IA.
L’implication humaine et la créativité sont-elles vouées à disparaître au profit de techniques plus rapides et économiques ?
Plus globalement, SORA ne fait exacerber des peurs déjà présentes. Nombreux sont ceux qui craignent que des vidéos mal intentionnées soient créées grâce à ce nouvel outil.
La CTO d’OpenAI a pris la parole à ce sujet, et nous allons le découvrir tout de suite.
Les réglementations
Face aux craintes et inquiétudes de son outil, la CTO d’OpenAI, Mira Murati explique que
« SORA est un outil qui permet d’accroître la créativité. Nous souhaitons que l’industrie du cinéma et les créateurs participent à son développement et nous guident sur la manière de le déployer ».
Dans une autre interview donnée au Wall Street Journal, elle explique que la sortie de SORA ne se fera pas avant qu’il soit certain de la manière dont l’outil pourrait affecter les élections mondiales. Car oui, les prochaines élections présidentielles aux États-Unis auront lieu en novembre 2024. Il est donc important pour OpenAI de s’assurer qu’aucun problème de désinformation et de préjugés préjudiciables ne soit mis en place par la mauvaise utilisation de l’outil.
Pour s’en assurer, SORA passe par un processus appelé Red Teaming. Ce processus a pour but de tester l’outil afin de s’assurer qu’il soit sécurisé et fiable en identifiant les vulnérabilités, les préjugés et autres problèmes nuisibles.
C’est donc dans cette optique que la génération de personnalités publiques devrait être impossible.
De plus, de nombreuses recherches et des filigranes sont intégrés aux vidéos et pourraient l’être de manière définitive, afin de permettre au public de différencier une vidéo SORA d’une vidéo réelle.
Dans le futur, SORA pourrait être un outil très intéressant et pratique pour le milieu de l’audiovisuel et même d’autres secteurs et corps de métiers, à condition que sa réglementation soit en accord avec l’éthique et les pratiques cinématographiques.
Grâce à ses capacités de génération, il y a fort à parier que ces vidéos permettront de faire gagner un temps précieux aux productions, sans pour autant empiéter sur le travail des différentes équipes.
SORA étant encore en phase de test et de perfectionnement à l’heure où nous parlons, nous ne pouvons donc que spéculer sur le futur !
N’hésitez pas à laisser votre avis à ce sujet en commentaire !