Pipeline 3D : pourquoi le connaitre est indispensable en audiovisuel !

Vous enchaînez toujours les projets audiovisuels avec la même incertitude sur le résultat final ? Et si vous décidiez de changer ça en maîtrisant simplement le pipeline 3D ?

Image d'accueil article pipeline 3D

Savez-vous pourquoi les effets spéciaux et l’animation 3D ont autant la côte aujourd’hui ? Le rêve. Quand les gens regardent un film ou encore une publicité, ce qui les émerveille, c’est la promesse de partir en voyage là où ils ne peuvent pas aller : dans l’irréel.

C’est pour ça qu’ils sont partout sur nos écrans. C’est devenu la norme, à tel point que leur présence devient banale. On en oublierait presque toutes les contraintes et le savoir-faire demandés pour les construire.

C’est précisément pour ça que tous les professionnels de l’audiovisuel ont intérêt de comprendre la façon dont l’animation 3D et les effets spéciaux fonctionnent.

Aujourd’hui, c’est loin d’être le cas.

Une des questions qui nous revient le plus souvent avant de commencer un projet est :

« Est-ce que c’est compliqué ? ». Bien sûr que ça l’est. Beaucoup d’argent et de temps sont gérés de façon inefficace durant toutes les étapes de création d’un projet audiovisuel, et plus spécialement quand il faut ajouter de la 3D ou des effets spéciaux.

Quelles sont les étapes à respecter ? À quel moment doit-on penser à les intégrer ? Est-ce que mon concept correspond au budget dont je dispose ?

C’est sûrement des questions que vous vous posez si vous évoluez dans l’image et travaillez sur des films. La situation vous est peut-être familière d’ailleurs ? La position inconfortable où vous avez l’impression de perdre le contrôle sur ce que vous aviez envie de faire par manque de connaissance sur un domaine précis.

Maîtriser ces problématiques vous permet de mieux gérer votre budget. Mais indirectement, ce que vous devez entendre, c’est la possibilité d’être plus efficient et d’allouer les bonnes ressources aux bons endroits.

C’est une superbe nouvelle, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas fini. En appréhendant la manière dont le pipeline 3D fonctionne, vous prenez plus facilement conscience des délais de production induits par ce que vous voulez apporter à votre image.

C’est la meilleure méthode pour réussir l’objectif que vous vous êtes fixé : toucher un maximum de personnes en ayant le plus bel impact possible dans leurs esprits. Ça fera de vous un professionnel plus performant et complet.

Est-ce que vous aimeriez être sûr de vous quand vous mettez toute votre énergie dans un projet qui demande d’intégrer des effets spéciaux et de la 3D alors que vous n’y connaissez rien ?

Est-ce que vous aimeriez éviter l’angoisse de demander chaque jour si la qualité va être au rendez-vous ?

Pour ça, il n’y a pas de secrets : prenez les choses en main. Il n’y a que comme ça que vous arriverez à créer des images uniques et maîtrisées.

C’est précisément là qu’on veut vous aider en vous expliquant pas à pas comment les effets spéciaux et la 3D sont faits en décortiquant, pour vous, un pipeline 3D généraliste.

On a trouvé 5 bonnes raisons de se lancer :

– Vous organiserez mieux votre projet.
– Vous serez moins stressé sur la qualité du résultat final.
–  Vous gagnerez du temps dans vos briefs.
– Vous ferez des économies en évitant de travailler sur des idées qui n’aboutiront pas.
– Vous pourrez mieux guider vos équipes dans les défis créatifs.

Comment fonctionne un bon pipeline 3D

« Ce n’était pas si compliqué au final ». N’est-ce pas souvent la première chose qui vous vient en tête après une épreuve qu’on pensait infranchissable ?

On y est. Ne faites pas demi-tour. À la fin de cet article, vous en ressortirez meilleur. Promis.

Toutes les étapes vont être découpées en 3 parties :

– La pré-production (phase de conception du projet)
– La production (phase qui reprend toutes les étapes pour produire le film jusqu’à ce que les images brutes soient prêtes)
– La post-production (phase d’édition de l’image)

La création d’un film ne résulte pas d’une suite de taches linéaires, bien au contraire. Pour les effets spéciaux et l’animation 3D, c’est la même chose. Pour faciliter votre compréhension, vous pouvez retrouver une infographie légendée du pipeline 3D détaillé disponible en bas de l’article.

Pour le bien de l’exemple, nous parlerons d’un film long-métrage classique, mais ce pipeline 3D est tout aussi adapté pour les autres types de médias comme la publicité, le film d’animation, un court-métrage ou encore une vidéo corporate d’entreprise…

Sans plus attendre, découvrez comment le pipeline 3D s’intègre au projet audiovisuel pour mieux le servir :

L’idée
L’histoire 
Le story-board 
L’animatique
– Le design
Le Concept-art 
La R&D et références
– La modélisation 3D
– Texturing et shading
– Rigging et setup
– Layout
– L’animation
– Les voix
– Les effets spéciaux
– Le lighting
– Le rendering
– La musique
– Le sound design
Le compositing
L’editing
– Le color grading
– Final output

Vous pouvez découvrir notre infographie de ce pipeline 3D généraliste ci-dessous.

Légende

– Flèches noires : Flux principal
– Triangles rouges : Les éléments définis par la tâche
– Flèches en noir pointillées : Ce qui concerne l’audio
– Flèches rouges pleines : éléments qui n’ont pas un sens direct (des raccourcis, des allers-retours)
– Pointillés rouges : tâches qui peuvent être répétées en fonction du nombre d’éléments à sortir (fonctionne pour plusieurs plans).

Pipeline-3d

C’est parti !

Pré-production : L’idée

Préparation difficile, guerre facile. Gardez toujours en tête cette citation lorsque vous chauffez vos méninges sur une idée.

Mais souvent, c’est plus fort que vous. Vous vous mettez à sautiller dans tous les sens, car c’est là, au plus profond de votre âme et vous le sentez. Les images se bousculent dans votre esprit et doucement, vous construisez le film dans votre tête. Vous rêvez de voitures volantes, de grandes explosions, d’un monde post-apocalyptique ou même peut-être d’objets fantastiques…

Le soleil à peine visible, vous sautez du lit rempli de motivation et vous vous écriez : « C’est décidé, j’me lance ! »

Vous commencez à démarcher des partenaires, mais très vite, vous vous rendez compte que l’idée merveilleuse que vous aviez est floue.

Avant d’imaginer tout ça, il est important que vous définissiez très précisément :

– Le type de projet (Long-métrage, court-métrage, film d’animation, publicité…)
– La durée idéale que vous aimeriez atteindre.
– Le message que vous aimeriez faire passer.
– L’environnement dans lequel vos personnages vont évoluer. Par exemple, un espace futuriste sera bien plus compliqué à développer qu’un décor réel et commun.
– La qualité du projet : personnel ou professionnel.
– Le budget alloué aux différents postes de dépenses et notamment pour l’intégration d’effets spéciaux et de 3D (surtout si vous voulez des voitures volantes).
– Les premières idées de concepts que vous aimeriez voir apparaitre à l’écran (un nouveau type de véhicule, un monstre, une architecture imaginaire ou tout ce qui va nécessiter un travail de création graphique par ordinateur).

Plusieurs personnes travaillent sur un film. Il est important pour chacune d’entre elles de comprendre sur quel type de projet elles avancent pour éviter de perdre un temps monstrueux dans la préparation. Pour le studio en charge des effets spéciaux, c’est aussi l’occasion de se faire une première idée concrète des moyens qui vont devoir être employés pour votre projet.

Pré-production : L’histoire

Vous avez toujours les mêmes palpitations quand vous pensez à toutes vos idées. Sauf que maintenant, elles sont limpides.

Vous savez maintenant quelles directions prendre concernant l’histoire que vous voulez raconter. En préparant le terrain, vous avez cartographié les éléments directifs de votre récit. Respectez-les. Cependant, inutile de vous brider davantage dès le départ.

Oui, vous avez un budget.

Oui, vous savez que toutes vos idées seront difficilement réalisables.

Oui, ça sera parfois compliqué de concilier vos envies et ce qu’il est possible de faire techniquement.

Mais pour la première écriture, imaginez l’histoire que vous aimeriez porter à l’écran sans vous poser trop de questions. Les contraintes viendront d’elle-même. Inutile de vous mettre des bâtons dans les roues avant de démarrer. L’équipe en charge des effets spéciaux et de la 3D est là pour essayer de trouver des solutions et rentrer dans la réalité de vos moyens.

Bien sûr, ne vous embarquez pas dans l’écriture d’un film dans l’espace ou dans un univers trop gourmand financièrement si vous avez un budget limité.

Pré-production : Story-board

Vous avez passé de nombreuses nuits à rédiger chaque mot de votre histoire. Peut-être même qu’un scénariste vous a épaulé.

Il est temps de se lancer dans la conception du story-board. Celui-ci va permettre de raconter votre histoire de façon visuelle grâce à une ébauche du résultat final de chaque plan. C’est aussi le moment de procéder à des modifications en cas de doutes ou d’insatisfactions sur la qualité du rendu.

Pour le studio en charge des effets spéciaux et/ou de l’animation 3D, c’est l’occasion d’obtenir le cadrage des images et de décortiquer les actions de chaque plan. Ça leur permet de découvrir les éléments qui vont apparaître à l’écran et donc de définir ce qu’il va devoir modéliser.

Storyboard Avengers
Exemple de Storyboard pour Avengers / Crédits : Marvel

Pré-production : Animatique

L’animatique est une étape cruciale qui consiste à convertir le story-board en une version du film basse qualité. Cette vidéo reprenant celle de World war Z est un parfait exemple.

En plus d’apporter les mêmes informations sur votre histoire que le story-board en version détaillée, l’animatique indique la durée des plans et des actions. Pour se projeter plus facilement sur le résultat final, certaines productions audiovisuelles intègrent les premiers dialogues et les musiques prévues pour s’assurer qu’aucune longueur n’existe dans le film.

Si votre budget n’offre pas cette possibilité, ce n’est pas un désastre. Il existe une solution alternative. Elle consiste à intégrer les images du story-board dans un montage vidéo en respectant le timing de chaque plan. Elle est moins qualitative, mais a le mérite de ne pas prendre votre budget pour une peau de chagrin.

Pré-production : Design

La phase du design est probablement l’une des plus importantes pour définir l’univers de votre film dans le pipeline 3D. Au même titre que votre idée, les images de votre univers se bousculent dans votre tête, mais restent abstraites.

Durant cette phase de conception, chaque élément qui doit apparaitre à l’écran est minutieusement travaillé par une équipe d’artiste. Elle aura la charge de vous proposer plusieurs idées de design avant d’arriver au résultat idéal qui peut être également validé par le directeur artistique ou le directeur de production si vous en avez un dans votre équipe.

Chacun de ces dessins doit absolument être pensé dans les moindres détails. Les caractéristiques des personnages, des véhicules, des armes ou tout autre objet utile à l’histoire sans oublier leur aspect technique et fonctionnel.

Pré-production : Concept-art

Alors que le design se concentre principalement sur l’aspect technique de chaque élément de façon singulière, l’étape du concept-art permet aux artistes de les réunir pour développer l’univers artistique.

C’est précisément ici que vous mettez sur pieds votre univers en assemblant toutes les pièces du puzzle en dessinant ce que les gens découvriront sur leur écran. La fusion entre les personnages et leur environnement, l’ambiance, les lumières, les couleurs…

Concept-art Avengers
Concept-art Avengers / Crédits : Marvel

Production : R&D et références

Assurez-vous que toutes les étapes préliminaires de votre projet soient validées avant d’entamer la production. Vous avez maintenant votre histoire, son story-board et l’animatique mais aussi l’univers complet que vous souhaitez proposer. Il est temps de passer à la phase de production.

Très souvent, une étape de recherche et de développement est nécessaire pour définir la meilleure manière de répondre aux défis techniques engendrés par votre univers. C’est particulièrement le cas pour des effets visuels inhabituel ou inexistant.

Prenons des exemples ! Vous pourriez avoir envie de faire disparaitre certains de vos personnages en fumée ou reproduire un pont similaire à celui du film d’animation 3D « Coco » où celui-ci est fait de feuilles qui s’illuminent au moindre pas.

Comment pouvons-nous le faire techniquement ? Quel style doit-on créer ? Comment les personnages doivent interagir physiquement avec ces effets ? C’est autant de questions qu’il est indispensable de résoudre pour espérer atteindre le résultat que vous attendez.

Pont de coco
Pont dans coco / Crédits : Disney

Il existe des effets spéciaux un peu plus communs que d’autres (des traces de pas, de l’eau qui coule sur une voiture, la fumée qui sort d’une cheminée, etc.). On pourrait penser qu’ils sont plus simples à mettre en place car représentent des situations communes, et pourtant, ils nécessitent eux aussi une phase de recherche et de développement complète. Plus les références sont nombreuses, plus la qualité des effets visuels est assurée.

Production : Modélisation 3D

En se basant sur les visuels 2D imaginés en pré-production durant la phase de design, tous les modèles 3D bruts vont être sculptés pour apporter du volume. Ces derniers se doivent de reprendre à l’identique le design de chaque élément.

La mission de l’infographiste 3D est de rendre l’objet qu’il modélise crédible sous n’importe quel angle de vue en adaptant le niveau de détails en fonction de la distance de l’objet à l’écran ou de son importance dans votre scénario.

Modélisation 3D d'Iron Man
Modélisation 3D brute d’Iron Man / Crédits : Marvel

Production : Texturing et shading

A ce stade, votre univers prend forme, mais se retrouve nu comme une pierre de couleur uniforme.

Une fois la modélisation 3D validée, l’étape de « texturing » et de « shading » consiste à déterminer l’aspect de sa surface. En respectant les choix définis par le concept-art en pré-production, les artistes peuvent travailler sur les couleurs et les textures à apporter au modèle 3D.

Ces différents paramètres sont travaillés en amont par les équipes pour créer une librairie avec toutes les textures nécessaires (métal rouillé, bois, plastique, surface brulée, poils… Il y a autant de possibilités qu’il y a de matières dans le monde !).

Production : Rigging et setup

Pour qu’un modèle 3D puisse bouger, il est nécessaire de lui en donner la possibilité. La phase de « rigging » et de « setup » consiste à placer des articulations et des muscles (dans le cas d’un personnage) définissant ainsi la façon dont l’objet 3D peut entrer en mouvement.

Tout objet 3D en a besoin pour se déplacer. Plus cette étape est détaillée et réussie, plus l’animation qui en découle peut arriver facilement à un résultat crédible et réaliste.

Les phases comprenant la modélisation 3D, l’application des textures et la structure interne des modèles se répètent en fonction du nombre d’objets à créer pour correspondre à votre univers.

Production : Layout

Cette étape consiste à préparer chaque scène en vue de l’animation. Tous les objets 3D (environnement, personnages etc.) sont regroupés et organisés pour l’animation.

Vous pouvez comparer ça à ce qu’on retrouve dans le phénomène du mannequin challenge. Vous avez une scène, son univers et ses personnages dans un état fixe dans l’attente qu’une force inconnue tire leurs ficelles.

Production : Animation

Grâce à l’étape « Rigging » réalisée précédemment, l’animateur peut maintenant travailler sur les modélisations 3D et les animer selon les possibilités offertes par leurs ossatures.

C’est l’une des étapes les plus importantes de ce pipeline 3D.

La complexité de l’animation est définie par le nombre de points de contrôle disponible sur chaque modèle pouvant aller d’une dizaine à plusieurs milliers.

À partir du scénario et des scènes préparées dans le « layout », l’animateur 3D donne vie au story-board en se basant sur l’animatique. Là aussi, de très bonnes références sont nécessaires pour s’assurer que l’animation respecte bien les mouvements réels attendus. En cas d’hésitation, vous pouvez vous rendre sur un plateau de tournage pour filmer directement une scène référence.

Normalement, vous avez longuement réfléchi la personnalité de vos personnages. Pour assurer une cohérence dans leur animation, faites une carte d’identité pour chacun. Définissez par exemple leurs caractères, leurs manières de marcher, de courir, de sauter, de parler, de prendre des objets, etc. Ça permettra au studio d’animation 3D de réussir à rentrer dans la peau des personnages et les animer correctement.

Production : Voix

La phase d’enregistrement des dialogues définitifs va permettre aux acteurs de poser leurs voix sur le film. Le plus souvent, cette étape se place avant l’animation afin de permettre la synchronisation des lèvres de chaque personnage sur le son qu’il émet. Dans le cas contraire, une voix provisoire s’en occupe laissant les acteurs se positionner sur le doublage après le travail d’animation.

Production : Effets spéciaux

Vos différentes scènes commencent à prendre forme. Les personnages sont animés dans leur environnement et tous les objets 3D sont intégrés permettant de s’approcher du résultat final.

L’étape des effets spéciaux va se diviser en deux points distincts :

  • Créer et animer tout ce qui bouge sur un objet 3D mais qui ne vient pas de son animation elle-même. On parle ici de physique non intentionnelle (des cheveux, des vêtements, de l’eau, un personnage qui a un collier autour du cou, un robot avec une trappe battante, etc.)
  • Apporter tous les effets spéciaux annexes (des explosions, une démolition, des particules, de la fumée, des traces de pas, de l’énergie, des nuages, etc.).

Tous ces détails permettent de rendre la scène crédible aux yeux du spectateur.

Effets spéciaux Dragon 2
VFX Dragon 2 / Crédits : DreamWorks

Production : Lighting

Une fois l’animation et les effets spéciaux terminés, les scènes de votre film sont retravaillées pour gérer l’intensité de chaque éclairage. Ça permet d’assurer une cohérence dans la lumière entre tous les plans, mais aussi une certaine qualité visuelle. Il s’agit ici d’avoir un environnement et des réactions lumineuses fidèles à la réalité.

C’est une étape difficile. Sur un tournage comme en 3D, c’est sur ce critère qu’on différencie souvent un film pro d’un film amateur. C’est d’autant plus vrai qu’une mauvaise gestion du « lighting » permet de voir rapidement qu’un objet 3D intégré est faux.

A contrario, ajuster parfaitement la lumière offre l’avantage de bonifier vos personnages et l’environnement portés à l’écran.

Production : Musique

La musique d’un film est longuement réfléchie. Son rôle est d’intensifier les émotions apportées par les scènes. Elle accompagne l’ambiance générale de l’histoire et appuie votre univers.

Selon les budgets, elle peut même être réalisée avec un orchestre.

Production : Sound design

Couplé aux dialogues et aux musiques, le Sound design sonorise tout le film en apportant les bruitages nécessaires (personnages qui marchent, de l’eau qui coule, les feuilles d’un cahier qui tournent, les coups de feu…). Absolument tout est retravaillé.

Cette étape permet également de gérer le niveau du son, l’égaliseur, l’amélioration des dialogues en fonction de la position des personnages à l’écran…

Production : Rendering

Dernière étape de la production : la phase de rendu. Tous les plans de votre film sont presque prêts. Imaginez seulement que tous les éléments 3D et les effets spéciaux soient seulement plaqués sur votre image en prise de vue réelle.

Elle consiste à procéder au calcul des images finales. Chaque scène est composée de nombreux paramètres liés aux effets spéciaux et à la 3D. Chaque pixel d’une image représente parfois plusieurs milliers de calculs simples pour l’ordinateur. En prenant en compte le nombre d’images (25, pour une seconde film), ça en fait une étape qui prend beaucoup de temps. Plus le niveau de détails demandé est grand, plus le temps de calcul des ordinateurs devient conséquent.

Le défi réside donc dans le jugement du meilleur rapport entre la qualité de l’image et le temps disponible pour répondre à votre deadline.

Découvrez notre article : 9 étapes pour améliorer votre rendu 3D !

Post-production : Compositing

Une fois le calcul des images terminé, le rendu brut est récupéré pour étoffer l’image en combinant les différents effets spéciaux et tous les éléments 3D afin de créer une seule et même image en s’assurant que leur intégration soit réussie.

Post-production : Montage

A ce stade, vous apercevez le bout du tunnel. Le montage étant déjà validé depuis la pré-production lors de l’animatique et mise à jour pendant l’animation, il ne reste plus qu’à assembler toutes les images finales entre elles pour créer votre film.

C’est également ici que sont ajoutés le titrage, le générique et les transitions.

Post-production : Color grading

Dernière étape de ce pipeline 3D, l’étalonnage. En plus d’appuyer le travail de lighting pour orienter le regard du spectateur, il permet de donner une ambiance au film et d’assurer l’homogénéité colorimétrique entre chaque plan.

Il s’effectue toujours à la fin du projet après l’intégration de tous les effets visuels.

Post-production : Final output

Vous y êtes ! C’est le moment de vous retourner et de contempler le chemin parcouru et de vous dire que tout est venu de votre idée. Après de longs mois de travail accompli, vous voilà avec votre film entre les mains. Il ne reste plus qu’à espérer que son accueil par le public concorde avec vos attentes.

Il existe autant de pipelines 3D que de projet à construire. Certaines des étapes ont volontairement été oubliées dans cet article afin d’éviter de devenir trop complexe. Vous devriez cependant, après la lecture de cet article, avoir une meilleure vision sur la préparation requise pour créer des plans avec de la 3D et des effets spéciaux.

Avez-vous appris quelque chose en lisant cet article ? Dites-le-nous dans les commentaires !